L'activiste

L’activiste

Que signifie la paix pour vous, pour votre communauté et votre pays ?

La paix, c’est quand les femmes se sentent en sécurité, qu’elles sont libres de toute forme de violence. C’est quand elles peuvent réellement exercer leurs droits, prendre la parole chaque fois qu’elles veulent prendre la parole sur n’importe quelle question et prendre les choses en main sans problème et en toute sécurité.

De quelles façons particulières les femmes apportent-elles la paix dans le monde ?

Je pense que les femmes sont toujours les plus touchées, avec les enfants, dans tout type de situation de conflit, qu’il s’agisse d’un conflit armé, de violence communautaire ou de tout type de révolte. Je pense qu’elles ont le droit légitime de réclamer que le gouvernement agisse pour garantir leur participation dans les différents processus de construction de la paix. Et elles apportent beaucoup de paix aussi parce qu’elles sont intervenues et elles interviennent dans plusieurs situations conflictuelles. Les femmes sont au premier plan grâce à leur activisme local.

Comment gardez-vous l’espoir quand il n’y a pas toujours la paix autour de vous ?

C’est une réponse très personnelle. Je pense que le bien est assez présent autour de nous. Ce n’est pas un tableau idyllique, certainement, mais en fait ce qui nous donne de l’espérance, c’est le rayon d’espoir qui se cache derrière chaque nuage et qui est encore là.

Que fait concrètement votre organisation Caritas pour travailler pour la paix ?

Nous avons eu des programmes, comme celui dans lequel les comités d’hommes, de femmes et de jeunes ont été responsabilisés pour être vigilants au niveau local pour adoucir les tensions. De manière similaire, nous avons un programme sur la construction de la paix où les jeunes se sont engagés de façon considérable, surtout les enfants en âge scolaire. Il est mené en Jammu-et-Cachemire et il sensibilise les enfants et leur fait prendre conscience. C’est un programme de paix transfrontalière.

Que demanderiez-vous aux dirigeants mondiaux pour apporter la paix ?

De créer des espaces et des opportunités pour que les femmes arrivent dans la sphère politique car il y a beaucoup d’actions que les femmes ont menées à l’avant-garde. Prenez n’importe quelle situation, que ce soit une crise humanitaire ou autre, nous avons vu les femmes diriger le mouvement, donc je pense que cette forme de militantisme informel a besoin d’être reconnue et d’entrer dans les sphères formelles, où leurs opinions sont acceptées et où elles participent vraiment aux formulations en matière de politique et prennent des décisions sur tous les sujets qui les touchent.

Parlez-moi d’une femme qui vous ait inspirée.

Mère Teresa et sa vie, à bien des égards. Je suis très concernée par beaucoup de choses qu’elle a dites. Elle était dans sa propre forme d’activisme quand elle travaillait pour les malheureux. Je pense que c’est une de ces femmes de qui je me sens très proche à bien des égards.

Si vous pouviez demander aux gens de faire un geste pour travailler en faveur de la paix, quel serait-il ?

Puis-je répondre simplement « sourire » ?